Katherine C. López

Psychothérapeute

Interview de Celia Boné, (Part 2)

KC : Quelle expérience personnelle peux-tu partager à propos de l’utilisation des fleurs qui t’a particulièrement marquée ?

CB : Ce qui ne cesse jamais de me surprendre c’est l’usage que nous pouvons faire des fleurs. Voilà des années que je travaille et je m’étonne toujours des nouveaux usages et des nouveaux bénéfices. J’étais une petite fille très curieuse et je continue d’être une adulte très curieuse, qui aime expérimenter avec les fleurs.

Par exemple, je te parlais des chiots qui m’accompagnent. L’un d’eux déambulait dans le quartier, très blessé. Il avait été utilisé pour des courses et comme il ne servait plus à rien blessé, on l’avait abandonné. Je l’ai vu un soir, dans le champ. Il semblait perdu. Le lendemain, je lui ai proposé à boire. J’ai ajouté des fleurs à son eau et en peu de temps, il s’est détendu. J’ai alors pu converser avec lui.

Ensuite il s’est laissé caresser et une heure plus tard, je trempais des pansements dans l’eau avec Star of Bethlehem et lui faisais des bandages avec cela.

Après quelques jours la vétérinaire m’a avoué être étonnée de la rapidité avec laquelle il avait cicatrisé. Je ne parle pas d’une coupure simple, mais d’une coupure profonde dans le coussinet de la patte. Il n’avait plus d’ongles. Durant des jours, je l’ai lavé et j’étais émerveillée de ce qu’avaient accompli les fleurs. Personne ne me l’a raconté, je l’ai vécu.

KC : Travailles-tu avec d’autres méthodes ? Quelle est la place des fleurs et quels sont les points communs, s’il y en a ?

CB : Je travaille aussi avec la PNL (Programmation Neurolinguistique). Elle m’a aidée à pouvoir développer une consultation depuis sa perspective, par exemple, quand nous parlons des étiquettes.

Quand j’ai une consultation avec mon médecin et qu’il me dit, « vous êtes très tendue », il me colle déjà une étiquette sur le front et je suis influencée par cela. Cela reste à l’intérieur de moi et me freine.

Nous faisons ce type de choses quand nous disons d’un enfant : « il est hyperactif ». Il y a une étiquette et tout l’environnement se meut en fonction de cela.

Quand je quitte l’étiquette et me permets de me rattacher à cet enfant autrement, je suis beaucoup plus libre pour communiquer avec empathie, pour travailler avec lui, pour arriver à d’autres types de résultats.

Nous devons faire cet exercice de façon permanente pour ne pas l’oublier. Nous utilisons aussi des étiquettes, donc nous devons faire un effort, un exercice continu pour arriver un jour à ne plus en mettre ou le moins possible.

Je travaille aussi avec le Reiki, et l’EFT (technique de libération émotionnelle). Mais mon grand amour ce sont les fleurs de Bach. À un moment donné, j’ai aussi travaillé avec les fleurs du Bush. Au fil des ans, l’outil de prédilection reste les fleurs de Bach.

KC : Quelle est la relation des uruguayens avec les fleurs de Bach et leurs émotions ?

CB : Sachant que nous allions avoir cet interview, j’ai demandé à l’importatrice en Uruguay : « Quelles sont les fleurs qui se vendent plus ? » Et ce sont Impatiens et White Chestnut. Cela nous dit déjà quelque chose des Uruguayens. Même si cela change, parce qu’il y a un mouvement dynamique, les deux dernières années ce sont les 2 essences les plus sollicitées. Nous avons cette relation avec l’immédiat, de vouloir que les processus soient les plus courts possibles. Je doute que ce soit très bon pour nous mais nous ne sommes sûrement pas les seuls concernés. Le fait de vouloir obtenir les choses très rapidement est peut-être lié aux temps modernes. J’ai déjà 53 ans et je me souviens toujours de la première bicyclette que mes parents m’ont offerte. C’était quelque chose de désiré et attendu que j’ai mis un long moment à obtenir.

Je voyais mes parents économiser pour ce premier vélo et je me souviens qu’ils me l’ont offert pour mon anniversaire. Ils m’impliquaient dans ce processus, ils me disaient, « cette semaine nous avons pu épargner autant pour ton vélo ». Quand j’ai reçu le vélo, peut-être que ce processus d’attente a été bénéfique pour moi.

Maintenant tout est imprégné de ce caractère de l’immédiat, c’est ainsi que les choses s’obtiennent, et que de la même manière elles s’écartent. Alors, l’usage d’Impatiens me fait penser à ces situations.

Et après, l’usage de White Chestnut, une autre des essences les plus sollicitées ici en Uruguay. Je fais un lien direct avec ce bavardage mental que nous vivons, et qui régulièrement nous empêche de nous ancrer dans le présent, dans le plus important. C’est cette réalité que nous vivons aujourd’hui en Uruguay.

KC : Quels sont les liens que tu as avec les autres formateurs de la région ?

CB : Nous sommes très en contact avec les personnes de l’Argentine parce qu’au-delà du sujet floral, nous avons une histoire. Nous sommes deux pays très unis, rivaux aussi dans le football, mais quand on pense à l’Argentine, on pense « ils sont nos frères ». Les collaborations sont naturelles. Il y a un échange très joli dans le domaine du coaching, de l’Hypnose Ericksonienne, de la PNL. Des formateurs très reconnus d’Argentine viennent, et des Uruguayens font un travail très remarquable pour l’Argentine.

Alors, la collaboration est bonne, très intéressante et avantageuse pour les deux pays.

KC : Pourquoi penses-tu que la formation est proposée depuis seulement 3 ans en Uruguay alors que le Centre Bach existe depuis 25 ans à Montevideo ?

CB : Probablement pour une question d’organisation et de confort. Au début, les formateurs de Buenos Aires venaient. Claudia Belou est d’ailleurs toujours sur le front avec nous. C’était très pratique que les formateurs viennent de là-bas pour donner les cours. Maintenant, avec le succès croissant de la thérapie florale, le Centre a considéré que c’était le moment pour l’Uruguay d’avoir ses propres formateurs.

KC : Alors la proposition est venue du Centre Bach ?

CB : Je crois que l’idée initiale est venue d’eux. Après, les personnes d’ici et les importateurs ont aussi appuyé. Même les formateurs qui venaient de Buenos Aires ont beaucoup soutenu l’idée.

KC : Comment en es-tu arrivée à te dire : « je veux devenir formatrice » ?

CB : Je crois que c’est en lien avec ce que je te commentais. L’enseignement est quelque chose qui me plaît beaucoup et dès le départ, j’ai commencé la formation avec cette idée de transmission.

Au moment où ils me l’ont proposé, ça a été pour moi une surprise. J’adore le faire, j’ai beaucoup de plaisir à le faire. Je pense que c’était plutôt une question d’organisation et de me dire : « le moment d’avoir une formatrice à nous est arrivé ».

KC : Tu es formatrice du Centre, comment est la relation avec celui-ci ?

CB : D’après Marielena, nous serions le seul pays où le Centre Bach est également importateur des essences. C’est aussi ici que nous avons un espace pour faire les formations. Après le niveau 3, nous avons la reconnaissance en tant que praticien et nous pouvons réaliser des ateliers et des formations en liens avec les fleurs. En tout cas, c’est comme ça que ça se passe à Montevideo, la capitale de notre pays.

Puis, moi-même, en tant que formatrice indépendante, je travaille à l’intérieur du pays avec des consultations, des formations et des ateliers parce qu’il faut former les personnes.

Bien que les fleurs soient présentes dans nos vies depuis longtemps, beaucoup de gens ignorent les bénéfices de cet outil. Ils confondent avec l’homéopathie. Il faut clarifier, sensibiliser, comme le dit Claudia Belou. Nous avons besoin de plus de personnes.

KC : Il y a un statut particulier pour les fleurs de Bach en Uruguay ?

CB : C’est toujours en attente. Des projets législatifs se sont présentés pour les intégrer mais il n’y a pas encore de réponses.

Nous nous guidons, comme tous les thérapeutes en fleurs de Bach, par le code déontologique.

Dans mon cas, je connais les limites. Si quelqu’un vient avec quelque chose pour lequel je ne suis pas préparée, je vais l’orienter vers un psychologue ou un médecin. Je peux compléter, accompagner le traitement avec les fleurs de Bach.

Toujours avec l’avis d’un professionnel de la santé parce que parfois nous sommes face à des situations très complexes.

KC : Comment sont accueillies les thérapies naturelles / les alternatives rattachées aux émotions en Uruguay ?

CB : En Uruguay, et sûrement au niveau mondial, la demande en thérapies naturelles pour compléter le traitement médical et psychologique avec ce type d’outils est croissante.

C’est le cas ici. Je crois que c’est en lien, et je le dis sans mauvaise intention, avec le

manque d’attention consacrée au patient dans un circuit traditionnel. Nous cherchons d’autres alternatives.

Ou nous cherchons à compléter nos traitements pour, en définitive, accéder à une meilleure santé émotionnelle et physique. En Uruguay, l’intérêt est grand. La majorité des pharmacies homéopathiques préparent aussi des fleurs. Le Centre Bach et les thérapeutes préparent aussi des mélanges. À Montevideo, la plus grande ville que nous avons, il y a plus d’offres. À l’intérieur du pays, tout est encore à faire même si beaucoup de personnes se soignent avec les fleurs. Il y a aussi un très grand nombre qui ne les connait pas, ne sait pas à quoi elles servent et comment les utiliser. C’est un travail de fourmi.

KC : Les personnes qui suivent les formations le font à titre personnel ou professionnel ?

CB : Actuellement, une chose très importante se passe en Uruguay, tant dans le cadre des formations que dans le cadre de la consultation, de plus en plus de professionnels de la santé s’approchent des fleurs.

Je crois que dans tous les cours que j’ai eu la chance de donner, j’ai accueilli des médecins, des psychologues, des nutritionnistes ou des infirmiers, en plus des gens qui s’intéressent aux fleurs, parce qu’ils travaillent déjà avec d’autres disciplines alternatives ou complémentaires.

La demande des professionnels de la santé qui suivent les formations ou qui viennent en consultation, c’est fantastique. De même, les neurologues et dermatologues des enfants que je reçois en consultation sont ouverts à cette technique. C’est magnifique.

C’est l’idée, quand on commence à travailler dans les formations : tout donner ! Nous partageons la connaissance et l’expérience que nous avons. Je pense que cela est le plus important que nous puissions laisser.

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