En général, quand j’ai lu sur les traumatismes, j’ai lu l’accent mis sur les dégâts laissés sur les personnes, soit qu’ils les aient vécus à la première ou à la troisième personne.
Souvent, des personnes qui ont vécu des situations de vie extrêmes, telles que des guerres, des personnes ayant le statut de réfugié, des personnes qui ont été victimes de violence. Ils vivent tous cet instinct de survie à la limite en y restant « piégés ».
Cette info a conduit à croire erronément à mon goût, que seuls ces groupes spécifiques de personnes sont traumatisés parce qu’ils ont vécu ces expériences. Loin de là, le traumatisme est une blessure, un choc physique et/ou psycho-émotionnel qui a frappé à la porte de plus de personnes qu’elles ne le pensent. Simplement, ces blessures ont été sous-estimées sans être traitées, sans être résolues, sans être intégrées, et avec cela leurs conséquences.
Mais qu’est-ce qu’un traumatisme en particulier ?
Le traumatisme est défini comme tel dans le moment où, étant une expérience physique, psychologique et/ou émotionnelle, il déborde notre capacité de réaction habituelle.
Parmi ces expériences, nous trouverons deux grands groupes, ceux liés aux catastrophesnaturelles
- Tremblements de terre
- Les ouragans
- Tornades
- Les inondations, entre autres
Et cellesliées à l’humain
- Accidents
- Perte d’un être cher
- Violence domestique
- Agressions sexuelles
- Les conflits armés, entre autres
Comme je l’ai déjà dit, les traumatismes peuvent également toucher des personnes qui sont indirectement liées, comme le personnel soignant qui travaillent dans des pays en guerre. Ou, comme dans cette période très particulière de la pandémie, ou le personnel soignante a été mis à l’épreuve physiques et psycho-émotionnelles.
Le traumatisme serait ici indirect, car il y a exposition à une situation de stress soutenu dont on ne voit pas la fin, générant des séquelles de stress post-traumatique.
Peut-être lisez-vous ceci et ne vous considérez pas comme une personne qui a vécu un traumatisme assez fort, comme d’autres. Toutefois, lisez-en bas la liste des séquelles, peut-être vous vous reconnaissez dans certaines de ses manifestations
- Problèmes gastro-intestinaux
- Épuisement
- Douleurs physiques
- Impatience
- Irritabilité
- Des réactions agressives
- Alerte
- Perception modifiée
- Dissociation
- Les émotions négatives
- Troubles anxieux – Panique
- Cauchemars
- Un comportement passionnant
- Perte de mémoire
- Manque de concentration
- Sommeil perturbé
- Fatigue
- Hypersensibilité émotionnelle (pleurs excessifs ou hostilité)
Ce sont des symptômes qui peuvent indiquer que vous avez vécu un traumatisme et que vous êtes dans un état de stress post-traumatique (PTSD). Peut-être l’avez-vous vécu en silence parce que vous n’aviez pas le soutien de votre entourage, peut-être ils n’ont jamais compris pourquoi vous ne pouvez pas tourner la page et continuer.
Vous reconnaissez-vous dans l’un de ces symptômes ?
Peut-être dans votre environnement quelqu’un vous a déjà fait la remarque que vous êtes « un peu plus » sensible, triste, irritable que d’habitude ?
Que se passe-t-il à l’intérieur de vous qui vous empêche de lâcher prise ?
Je vais essayer d’expliquer de manière simple ce qui se passe au niveau de l’organisme.
Lorsque nous vivons une situation de stress, une excitation énergétique naturelle est produite au niveau corporel comme réponse, qui se manifeste par des tremblements volontaires qui permettent l’évacuation de la tension vécue de l’organisme, ainsi qu’au niveau neurochimique ou s’est produit le shock pour ensuite revenir à l’état primaire de repos et de relaxation.
Lorsque nous sommes confrontés à un comportement post-traumatique, lorsque nous réagissons au traumatisme, ce qui se produit en nous est l’interaction entre les différents systèmes et mécanismes de survie pour obtenir un objectif commun qui est l’évolution de notre espèce.
Les questions qui viennent à l’esprit sont donc les suivantes,
Pourquoi ce rééquilibrage naturel ne se produit-il pas ?
Que se passe-t-il lorsque cette réponse ne se produit pas ?
1) Il est possible que, la personne ait inhibé ces tremblements donc la surcharge énergétique est contenue dans les muscles générant un état de tension chronique dans l’organisme.
Cette énergie sera bloquée dans un cercle neuronal et physique, conduisant la personne à une compulsion de répétition.
2) Il est aussi possible que la personne soit soumise, soit parce qu’elle vit dans un environnement traumatique, soit parce qu’elle vit un traumatisme de manière répétitive et/ou soutenue qui ne lui permet pas d’exprimer cette surcharge énergétique.
Dans les deux cas, ce qui se passera est que tant que la personne ne tremble pas, c’est-à-dire ne relâche pas ses tensions, elle ne pourra pas retrouver l’état de repos et de récupération qui lui permettra de surmonter le traumatisme.
Ainsi, restera dans un état de sensibilité qui l’amènera à réagir de manière inappropriée à des situations de stress quotidien. La personne restera prisonnière d’une forme de pensée compulsive et de victimisation du chaos mental, jusqu’à ce qu’à un moment donné, elle puisse prendre conscience et commencer à explorer ce qu’elle a vécu.
C’est pourquoi, bien souvent, la personne qui vit un traumatisme à un âge précoce, pourrait l’exprimer seulement quelques années plus tard.
La rencontre avec Soi
Le traumatisme est considéré comme un processus évolutif de l’espèce humaine.
Le processus de guérison du stress post-traumatique commence par l’exploration de soi-même, en ce qui concerne le monde psycho-émotionnel, qui permettra d’accepter ce que l’on a vécu. Puis en explorant au niveau du corps et au contact des sensations afin de se permettre de ressentir à nouveau ces tremblements réparateurs. Ainsi, nous cédons la place à la résilience avec détente, à l’opposé du lieu de tension souvent chronique dans lequel nous étions, redéfinissant la façon dont nous vivons notre vie.
Le fait de travailler au niveau du corps est qu’il aura une influence sur le psychique et vice versa, donc quand il y a un changement de pensée, il y a par conséquent un impact au niveau physique et quand il y a un changement au niveau du corps, il y a un effet au niveau psychique.
Comment y parvenir ?
En éveillant les ressources naturelles internes qui vivent en chacun de nous et qui nous permettent de nous guérir de nombreuses expériences traumatisantes. Parmi ces ressources figurent le lâcher prise.
Comment lâcher prise ?
Lâcher-prise, nous invite à entrer en contact avec le corps, avec les sensations, à commencer à ressentir et surtout à commencer à laisser le corps s’exprimer en libérant les tensions qui y sont emprisonnées, ce qui nous permettra de mieux gérer le stress à mesure que le système nerveux se calme.
Ainsi commence un processus de libération du passé qui permettra une transformation psycho-émotionnelle et physique pour commencer à s’autoréguler, à guérir et à vivre le présent que nous voulons vivre à partir d’un état d’équilibre et de calme.
Pour entrer en contact avec le corps je vais vous proposer aujourd’hui quelques exercices, ces exercices ont été développés par David Berceli analyste bioénergétique spécialisé en traumatologie et en résolution de conflits, exercices connus comme méthode T.R.E. (Trauma Release Exercices)
Ces exercices sont destinés à relâcher la tension, réduisant ainsi le stress post-traumatique et renforçant la résilience. Ils vous invitent à prendre une part active dans votre parcours de guérison post-traumatique, car lorsque vous libérez l’énergie de cette expérience traumatisante, vous pouvez être plus disponible pour créer votre vie dans le présent.
Lorsque cela n’est pas possible, c’est notre EGO qui parle, qui nie directement les tragédies de la vie. Qui refuse de pardonner, de mettre fin aux expériences qui ont marqué notre vie, nous empêchant ainsi d’aller de l’avant.
Avec les exercices T.R.E. ce que je vais vous proposer de faire, c’est d’aller provoquer ces tremblements qui viendront détendre les contractions musculaires provoquées par un choc, un traumatisme et qui sont si profondément enracinées qu’elles sont devenues chroniques.
1) Exercice
Je vous invite tout d’abord à enlever vos chaussettes, vous mettre debout, à écarter vos jambes la largeur des vos épaules. Faites quelques respirations en desserrant vos mâchoires.
Maintenant, vous allez rouler vos deux pieds dans la même direction de sorte qu’un de vos pieds reste sur le bord extérieur et l’autre pied sur le bord intérieur. Vous allez tenir cette position pendant quelques secondes…
Changez vers l’autre coté et restez encore quelques minutes de ce coté-ci.
Faites ce mouvement en maintenant la position trois fois de chaque côté, en pivotant très lentement de droite à gauche et vice versa. Quand vous aurez terminé, vous secouerez les pieds.
2) Exercice
Vous allez mettre un de vos pieds devant vous et amener tout le poids de votre corps sur cette jambe. L’autre jambe restera derrière, vous permettra de garder votre équilibre.
Montez sur la pointe du pied de la jambe qui travaille, en levant le talon le plus haut possible, puis posez votre pied sur le sol.
Montez encore cinq à sept fois, puis posez-la sur le sol. Cet exercice peut faire contracter vos muscles. Si la contraction devient douloureuse ou provoque une sensation de brûlure, vous pouvez arrêter l’exercice car cela signifie que vous avez fatigué vos muscles dans leurs limites.
Reposez-vous sur vos deux jambes et secouez vigoureusement la jambe sur laquelle vous venez de travailler pour éliminer toute douleur, brûlure ou gêne.
Répétez avec l’autre pied. Lorsque vous avez terminé, secouez vigoureusement la deuxième jambe pour détendre les muscles de l’autre jambe.
3) Exercice
Penché-vous vers l’avant en laissant la tête légère. Portez une jambe en arrière et en haut. Pliez-le et étirez-le 10 fois. Respirez toujours par la bouche.
Ensuite, descendez votre jambe, reposez-la et passez à l’autre jambe, pliez-la et étirez-la 10 fois encore.
Détendez-vous et levez-vous lentement, prenez quelques minutes pour ressentir.
J’espère que ces 3 exercices ont ouvert la porte à un contact avec votre corps vivant et vibrant, connecté à vos sensations, vos émotions, je vous recommande de les effectuer pendant 15 minutes au maximum.
La fréquence dépend de vous car il n’y a pas de fréquence recommandée, mais vous devez trouver celle qui vous correspond. Il est évident que plus vous le pratiquez, mieux il sera, vous pouvez aussi l’intégrer dans votre programme d’exercices.
Si cela vous intéresse, voici le lien vers le site du Dr. Berceli https://traumaprevention.com/about-dr-david-berceli/
Dans l’accompagnement que je propose, ces exercices font partie du travail de guérison. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette forme de travail ou sur une autre des thérapies, vous pouvez me contacter à l’adresse suivante : katherine@espaceambar.be.
J’espère que l’article d’aujourd’hui vous motivera à poursuivre votre voyage.
Vous pouvez m’envoyer vos commentaires, par courriel à katherine@espaceambar.be ou les laisser directement ici à la fin